Pour clore l’année 2023, si sombre à beaucoup d’égards, et ouvrir cette année 2024 avec l’espoir de jours meilleurs et surtout la fin des conflits qui font désespérer de la nature humaine, je vous propose une grande œuvre en deux parties, qui peuvent à la fois illustrer le constat du chaos et l’espérance en l’avenir : la « Fantaisie chromatique et Fugue » en Ré mineur BWV 903 de J.-S. Bach (1685-1750).
Version au clavecin par Marco Mencoboni :
Version au piano par András Schiff :
Version transcrite pour alto par Zoltan Kodaly, interprétée par Max Baillie :
Je trouve la transcription de la Fantaisie dans la même veine que la Chaconne pour violon proposée en écoute n°3.
Notez que Kodaly s’est bien gardé de transcrire la fugue ! Cette version à l’alto de la Fantaisie est magnifique…
Version transcrite pour la guitare par Jorge Caballero :
Si vous voulez en savoir plus sur les principes de composition de la fugue, consultez l’article : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fugue. Il est aussi ardu que la composition d’une fugue, mais très documenté et complet !
La fugue de cette œuvre est à 3 voix. Ça ne veut pas dire que les 3 voix sont toujours simultanées, il y a souvent des notes tenues ou des silences, et à la fin des accords complets de plus de 3 sons. Voyez la partition !
A la guitare et même avec le clavecin, la tenue des valeurs longues n’est pas vraiment possible.
A l’alto non plus à 3 voix, ce qui explique que Kodaly n’ait pas transcrit la Fugue. J’ai trouvé l’enregistrement d’une transcription récente par un violoniste qui a aussi transcrit la Fugue, mais ce n’est vraiment pas convaincant, contrairement à la transcription à la guitare, malgré les prouesses techniques que ça représente.
Je suis curieux d’avoir des commentaires sur les diverses interprétations présentées ici…
Avec mes meilleurs vœux, je vous souhaite de belles écoutes !
Musicalement,
Christophe.