Le travail musical à la maison en question
Accès direct au Podcast (29′)
Peut-on demander aux enfants de travailler la musique à la maison ? La question ne date pas d’hier !
A l’évidence, l’apprentissage d’un instrument de musique ne donnera satisfaction à l’élève que s’il y consacre un certain temps.
Je mets tout de suite en avant la « satisfaction » et non des résultats. En effet, les résultats peuvent être objectivement modestes si on les compare à d’autres, mais avoir une grande valeur pour soi-même s’ils constituent un progrès que l’élève peut lui-même mesurer, ou au moins ressentir.
Nous avons tous entendu vanter les mérites de quelqu’un qui joue merveilleusement d’un instrument et « qui a appris tout seul » ou « n’a jamais pris de cours », et plus fréquemment encore « qui n’a jamais fait de solfège » (et ne sait pas lire la musique)…
Arrêtons-nous un instant sur ces êtres merveilleux qui n’ont « jamais travaillé la musique »…
Par quel prodige sont-ils donc capables de nous enchanter les oreilles avec leur instrument ? Se sont-ils réveillés un matin en sachant jouer de la guitare, ou du piano, ou de l’accordéon ?… Non, je ne crois pas !
En revanche, ils ont tous passé un temps considérable à essayer « des trucs » avec leur instrument de prédilection.
« De prédilection », parce qu’ils l’ont choisi, soit pour imiter quelqu’un qu’ils aiment ou qu’ils admirent, soit parce que le son, le timbre particulier de cet instrument, ou le style de musique par lequel ils l’ont rencontré les ont accroché, captivé, au point de chercher par tous les moyens à se l’approprier.
Laissons de côté la question de l’acquisition de l’instrument. Une fois en main, cet autodidacte passera tout son temps libre à maîtriser cet instrument.
Quel est donc le moteur de l’apprentissage ?
La motivation bien sûr. Et parlant de la musique, le plus sûr moteur est l’intérêt pour le son, voire l’amour du son.
Ceci suppose qu’en l’absence de professeur de musique, nos musiciens autodidactes aient eu un contact avec le son, soit par une imprégnation familiale, soit par le choc d’une rencontre révélatrice.
C’est une des nombreuses vertus de la musique que d’être accessible à tout être humain quelque soit son origine sociale ou culturelle. Il n’y a pas de limite ni de contre-indication à la pratique musicale. Elle est universelle.
Quels sont les freins ?… et les remèdes ?
Malgré cette universalité, les freins sont nombreux et je ne suis pas sûr d’en faire le tour…
Je suggère quelques solutions pour les dépasser.
L’imprégnation
Si personne dans la famille et les proches ne pratique la musique, chant et/ou instrument, la musique sera souvent réduite à la radio ou la télévision, en bruit de fond, ou en course à la performance (du type « Star Académie »…).
Ce qui importe, c’est la relation active, vivante avec le son, la vibration, donc une proximité physique avec la source de ces vibrations, associée au cadre dans lequel elles se déploient, et au plaisir que communique celle ou celui qui chante ou joue.
Les parents de l’enfant sont donc les mieux placés pour partager leur plaisir. Il ne s’agit pas là de performance, ni de qualité du son, mais de l’engagement et du plaisir partagé. Les parents chantent soi-disant faux ? Qu’importe ! S’ils ont du plaisir à chanter, c’est ce plaisir qui sera communicatif. Cette action partagée, même maladroitement (au plan « purement » musical) vaut bien plus que mettre un CD pour l’enfant et faire autre chose pendant ce temps-là…
Cette imprégnation commence dès la naissance de l’enfant, et même avant, puisque l’oreille est le premier organe sensoriel du fœtus achevé définitivement à environ 4,5 mois de gestation. Ainsi la voix et le chant de la mère, en premier lieu, et aussi des personnes vivant à proximité constituent cette première imprégnation, passive pour l’enfant, active pour les autres.
L’éducation musicale
L’imprégnation musicale, si elle commence très tôt, peut durer très longtemps, et suivant le cadre familial, constituer une véritable éducation musicale, tout comme le langage. Cependant il y a une différence fondamentale entre les deux : l’imprégnation est « passive » tandis que la pratique du langage, maternel ou musical, est « active ».
Je mets des guillemets à passive et active, parce qu’en réalité l’imprégnation comme la pratique procèdent toutes les deux de passivité et d’activité. Edgar Willems parle très bien de la « réceptivité active » : ce n’est pas parce qu’on ne bouge apparemment pas qu’il ne se passe rien dans le corps et dans le cerveau… A l’opposé, l’attente d’une réaction des parents ou de l’auditeur quand on parle ou joue, ne relève-t-elle pas d’une certaine passivité ?
Ceci pour nuancer mon propos car tout est relatif !
Considérons donc que l’éducation musicale est plus active par le fait de l’expérimentation et de l’imitation.
Bien que réduite à 3 éléments constitutifs, la musique n’en est pas moins complexe, et l’éducation musicale parentale sera généralement très globale, souvent incomplète, mais pas moins souhaitable !
L’école de musique
Une bonne solution est d’inscrire son enfant à des cours d’éducation musicale, en l’absence regrettable de ce genre de cours à l’école maternelle et primaire, ou en complément de ceux-ci. Mais ça représente vite un gros budget pour les parents, ce qui n’est pas sans conséquence sur notre question du jour, j’y reviendrai.
Dès lors, les parents agissent par délégation, ce qui est tout à fait normal, et même souhaitable de mon point de vue.
Nous faisons très souvent un parallèle entre l’éducation musicale à l’école de musique et l’éducation générale à l’école maternelle, de même qu’entre la musique et le langage.
Les enfants qui sortent de l’école maternelle ont-ils des devoirs à faire à la maison ?
Dans les consignes officielles en France, non. Pas même à l’école primaire, où ils peuvent avoir des leçons orales à réviser, mais pas de devoirs écrits à faire à la maison. Ces consignes sont très rarement respectées à l’école primaire, ce qui transforme les parents en répétiteurs, voire en professeurs-adjoints, sans formation (ils s’en sont bien rendus compte pendant les confinement liés au COVID), et pour les enfants autant de temps de travail en plus dans la journée, au détriment de leur besoin de détente et de repos…
Qu’en est-il pour la musique ?
Ici je me place résolument du point de vue willemsien que j’ai pratiqué plus de 40 ans.
La réponse dépend du degré que suit l’enfant, sachant que les cours sont généralement hebdomadaires et de courte durée proportionnellement au temps scolaire.
Pour des enfants entre 3 et 5 ans
Quel « travail » à la maison pour des enfants entre 3 et 5 ans en 1er degré d’éducation musicale Willems® ?
Chanter et apprendre des chansons. Encore faut-il savoir lesquelles !
A Ryméa nous avons constitué au fil des ans des classeurs de chansons triées par ordre alphabétique.
Chaque fiche présente une seule chanson : partition de la mélodie et des strophes ou couplets complets s’il y en a.
Il reste de la place sur la page pour que l’enfant puisse l’illustrer à sa guise, et se l’approprier. Un simple gribouilli suffit, car le gribouilleur saura distinguer celui correspondant à « La perdrix » de celui correspondant à « L’avocat » !
Les professeurs peuvent photocopier les chansons apprises pendant les cours et les distribuer aux enfants.
Ces feuilles doivent ensuite être collées dans un grand cahier de feuilles blanches qu’on trouve dans les fournitures d’école maternelle.
Fabriquer son cahier de chansons
Les enfants se fabriquent ainsi leur propre cahier de chansons qui les suivra tout au long de leur formation musicale et même lors des débuts instrumentaux.
Le « travail » à la maison ? Coller les feuilles au fur et à mesure, les illustrer, et chanter les chansons qui ont déjà été apprises durant les cours. En feuilletant leur cahier, ils retrouveront toutes les chansons apprises, et pas seulement celle qu’ils aiment particulièrement parce qu’ils la connaissent mieux.
Certains professeurs enregistrent aussi ces chansons pour que les enfants puissent les écouter et chanter en même temps à la maison, ce qui permet aussi aux parents qui ne lisent pas la musique de les apprendre et de chanter avec leur enfant. Il existe aussi quantité d’enregistrements de chansons enfantines sur internet. Les arrangements, harmonisations et orchestrations ne sont pas toujours à mon goût, mais c’est toujours mieux que rien ! A condition de chanter AVEC son enfant, au moins au début…
S’agit-il vraiment d’un travail ?… Je dirais plutôt un temps de partage et de complicité !
Pour des enfants entre 4 et 6 ans
Quel « travail » à la maison pour des enfants entre 4 et 6 ans en 2ème degré d’éducation musicale Willems® ?
Une des caractéristiques du 2ème degré Willems® est l’introduction de graphismes liés aux mouvements sonores et aux diverses qualités du rythme (dynamique, agogique).
Ces graphismes sont d’abord présentés en cours, au tableau, puis réalisés sur des ardoises ou des feuilles, ou directement dans des cahiers blancs, du même type que pour les chansons. Des feuilles de modèles peuvent être distribués aux enfants, à coller à la maison dans le cahier, et à relire en chantant ou en frappant. On peut aussi demander aux élèves de repasser au crayon sur des motifs, les recopier, et bien sûr d’en inventer…
Comme pour le cahier de chansons, l’élève doit emporter le cahier chez lui pour faire le « travail » demandé, et le rapporter au cours suivant pour le présenter au professeur, notamment pour les dessins d’illustration et les inventions.
Peu importe en réalité que l’enfant rechante parfaitement juste à la maison, ou se trompe de sens en relisant ses graphismes, tout ceci s’arrangera petit à petit. Par contre, il prend l’habitude d’avoir un matériel spécifique pour la musique, et de passer un peu de temps à la maison pour ça entre les cours. Je ne dis pas que tous mes élèves l’ont toujours fait, loin de là ! Mais c’est un rituel à installer.
Pour des enfants entre 5 et 7 ans
Quel « travail » à la maison pour des enfants entre 5 et 7 ans en 3ème degré d’éducation musicale Willems® ?
Si l’habitude a été prise avec ces cahiers dès le début, il est assez naturel de le poursuivre avec des fiches de chansons et des fiches correspondant aux débuts de la lecture et de l’ÉCRITURE musicales : copies, inventions…
Il est évidemment illusoire de croire qu’on peut apprendre à lire et écrire la musique en seulement 15′ par semaine, temps globalement consacré à ça dans les cours. Même si les symboles musicaux de la lecture sont peu nombreux comparés à la langue maternelle (7 notes pour 26 lettres), il faut du temps pour se les approprier et les pratiquer. Remplir sa fiche 5′ avant le cours n’a pas de sens de ce point de vue, même si je l’ai souvent vu faire… Ça me montrait alors simplement la place accordée à la musique à la maison, et la nécessité pour moi de mieux communiquer sur ce point avec les parents (via les « nounous » la plupart du temps).
Au 3ème degré est également introduite la pratique du carillon. Nous « travaillons » avec un carillon chromatique car il a la même structure qu’un clavier de piano. Ces carillons sont coûteux et peu répandus dans le commerce. Nous avons peu à peu constitué à Ryméa un stock d’instruments que nous louons (symboliquement) aux familles pour que les enfants puissent s’exercer à la maison. Encore faut-il qu’il ne reste pas pas dans sa boîte au fond d’un placard…
Le travail ? Explorer l’instrument, inventer, essayer de retrouver des chansons… Que du plaisir (enfin, ça devrait…) !
Pour des enfants à partir de 6/7 ans ?
Quel « travail » à la maison pour des enfants à partir de 6/7 ans en 4ème degré d’éducation musicale Willems® ?
Dans la progression Willems®, le 4ème degré comprend un cours collectif de solfège et un cours individuel d’instrument, auxquels peuvent s’ajouter des ateliers instrumentaux et du chant choral, collectifs.
Qu’en est-il alors du « travail à la maison » ? Tout dépend de la matière.
Pour le solfège
En toute logique, dans le prolongement du 3ème degré, le solfège demandera un temps de relecture musicale de ce qui a été lu et étudié en cours, et éventuellement la préparation d’autres lectures rythmiques, mélodiques ou polyphoniques.
Pour l’écriture, il sera généralement demandé de copier une lecture ou une chanson, ou de compléter une ordonnance mélodique… Comme pour tout apprentissage, l’important n’est pas la quantité mais la régularité.
Apprentissage ?!
Le mot est sorti tout seul !
En effet, nous ne sommes plus ni dans l’imprégnation ni dans l’éducation musicale générale, mais nous entrons bien dans une période d’apprentissages qui va durer plusieurs années, … et peut-être même davantage !
Qu’est-ce qui différencie l’apprentissage de l’éducation ? L’acquisition d’automatismes.
Et pour acquérir des automatismes, il faut BEAUCOUP répéter !
Pensons à l’apprentissage des tables de multiplications. Combien d’années faut-il pour qu’elles soient vraiment assimilées ?…
Il en est de même pour les automatismes de lecture musicale, notamment pour la lecture absolue dans différentes clés.
Nous pratiquons comme le suggère Edgar Willems la mémorisation absolue de points de repères dans la portée, d’une part, et de la lecture relative, musicale, d’autre part.
Le professeur aura beau présenter une progression adaptée au niveau de ses élèves, s’ils ne pratiquent pas à la maison la lecture et son corollaire l’écriture, ils mettront beaucoup plus de temps à acquérir les automatismes de base, ce qui est regrettable.
Pour l’instrument
J’ai été très surpris la première fois que des parents d’élèves ont inscrit leur enfant à des cours de piano sans imaginer qu’il fallait aussi un piano à la maison !!! Depuis ça m’est arrivé assez souvent et je le précisais tout de suite.
Le plus déconcertant était l’explication suivante : « on veut d’abord savoir si ça lui plaît ».
Or, comment un instrument pratiqué 30′ par semaine avec un professeur peut-il être apprivoisé par l’enfant ?
Dans ce cas, on comprend que la musique est une activité comme une autre, qui vient remplir l’emploi du temps d’un enfant qui doit être « occupé ». Mais la musique n’est pas une activité comme une autre. Elle est gratifiante à proportion de l’exigence qu’elle requiert. D’ailleurs, ce n’est pas la seule « activité » qui exige du temps. J’ai eu une élève qui faisait du patin à glace 2 heures par jour 4 fois par semaine. C’était la condition imposée par le club pour pouvoir y participer, et les parents ne remettaient pas en cause une telle exigence, parce qu’elle faisait partie du « contrat ». Il n’y avait plus beaucoup de place pour une pratique instrumentale quotidienne en plus du travail scolaire…
Là encore, le mot est sorti tout seul : « quotidienne » !
Oui, il faut pratiquer quotidiennement son instrument pour y trouver du plaisir.
Est-ce à dire qu’on doit souffrir un certain temps avant ce moment de grâce ? D’aucun le pensent, pas moi !
C’est pourquoi j’ai commencé ce passage en revue par l’initiation. Si l’intérêt pour le son, l’amour du son, n’ont pas été déclenchés à un moment ou à un autre, ce n’est pas en répétant des exercices et des gammes que ça viendra.
Cependant, même avec l’accompagnement recommandé précédemment, ça ne va pas tout seul.
Ritualiser le temps de travail à la maison
Naturellement, chaque famille a ses habitudes d’organisation (ou de désorganisation) et je ne fais que suggérer une solution éprouvée : organiser l’emploi du temps des enfants pour quand ils rentrent de l’école, et quand une organisation marche bien, la ritualiser. Ça évite de se poser des questions, et ça facilite le travail pour tout le monde.
Par exemple : de retour à la maison, goûter/détente 30′, puis travail pour l’école (leçons/devoirs) 30′, puis travail musical de 10′ à 30′ suivant le degré, comprenant lecture, écriture, et instrument au moins 15′ au début, puis toilette et dîner, puis détente et coucher. Certains enfants vont très vite pour leurs devoirs d’école, d’autre au contraire y passent une heure, voire davantage (ce qui est mauvais signe sur ses apprentissages dans le temps scolaire)…
Il est pourtant fréquent que les enfants qui font de la musique aient moins de difficultés scolaires. Car ils apprennent avec la musique à écouter, se concentrer, et l’apprentissage de l’écriture musicale est une très bonne préparation à l’apprentissage de l’écriture de la langue maternelle. Il nous est arrivé très souvent d’avoir des élèves qui commençaient à lire la musique avant leur langue maternelle.
Entendons-nous bien : je me garde bien de donner des leçons de morale à qui que ce soit. Je ne fais que suggérer des possibilités d’organisation…
L’improvisation
C’est une des clés principales de l’apprentissage musical et notamment de la pratique instrumentale.
Est-ce vraiment « travailler » quand on peut faire « ce qu’on veut », « n’importe quoi » ?
OUI ! Car ce n’est pas quand on sait qu’on improvise, c’est en improvisant qu’on apprend !
Reprenons notre parallèle avec l’apprentissage du langage maternel.
L’enfant commence par balbutier, puis répéter des mots, les associer, les utiliser un peu à tort et à travers, puis à force d’expérimentation, de répétition, de correction par son entourage, il progresse dans le langage parlé, puis il apprend la lecture, la grammaire, l’orthographe, puis il entre progressivement dans la littérature alors que dans le même temps il rédigera des « rédactions » qui deviendront des dissertations…
C’est exactement la même chose en musique, sauf que cette expérimentation s’appelle improvisation, que les rédactions seront des inventions et les dissertations des compositions…
Conclusion
Si cette question du travail des enfants en musique ne date pas d’hier, elle se pose de plus en plus souvent.
Car on considère que la musique est un loisir et donc ne doit coûter aucun effort, car les enfants sont déjà soumis à beaucoup de contraintes, inutile d’en rajouter en plus de l’école ! D’autre part, si l’école laïque est gratuite, il n’en va pas de même pour l’école de musique. Alors non seulement il faut payer, mais en plus il faut faire travailler ses enfants ?!…
Aujourd’hui plus qu’hier, les parents cherchent des activités ludiques pour leurs enfants. La musique doit d’abord remplir cette fonction. C’est pourquoi j’ai toujours insisté pour conserver le titre de « école d’éducation musicale » plutôt que « école de musique », et quand les parents me confiaient leurs enfants pour un cours en leur disant « Amuse-toi bien !« , je reprenais en disant « Travaille bien ! » plutôt !…
J’ai vu dernièrement le film « La nouvelle femme » (2023) de Léa Todorov qui raconte les débuts de Maria Montessori. A un moment, elle reprend une nourrice qui disait : « Il joue avec ça pendant des heures« … « Non, répond-elle, il ne joue pas : il travaille !«
Car tout ce que fait l’enfant contribue à sa construction. Alors n’ayons pas peur des mots : travailler a aussi un sens noble.
Le travail à la maison est donc indispensable à une bonne pratique musicale et instrumentale.
On travaille la terre pour la faire fructifier comme on travaille une œuvre musicale pour mieux la restituer et grandir avec elle, ce qui alimentera notre mémoire et nos possibilités d’improvisation, voire de création musicale.
Je suis en total accord avec ce que tu écris et cela me rassure car à force de voir les parents et mes collègues supprimer le travail à la maison au prétexte que l’enfant ne s’y met pas de lui-même (on peut lui rappeler non ?) ou qu’il n’a pas le temps ou que les affaires sont chez maman mais c’est ma semaine chez papa etc… j’en étais arrivée à abandonner aussi (avec le piètre résultat que cela génère).
Je pense que pour la prochaine rentrée je vais soit faire une réunion soit un courrier pour expliquer cela aux parents de manière plus appuyée.
Merci Magali pour ton témoignage.
À propos des devoirs et des parents, je te conseille plutôt une réunion ou des contacts personnels directs avec eux qu’un courriel. D’une part les gens ne lisent plus les mails, ou seulement la première ligne, d’autre part, convaincre vaut mieux qu’imposer, et c’est plus facile de vive voix.
Enfin, concernant les devoirs eux-mêmes, c’est difficile à doser : on en demande toujours trop.
Une simple ligne à recopier, 4 mesures, ça suffit. Le jour où toute la classe l’aura fait : Champomy pour tout le monde !!