Georges Bizet (1838-1875)
Georges Bizet, compositeur français du XIXe siècle, est surtout connu aujourd’hui pour Carmen, l’un des opéras les plus joués au monde. Pourtant, derrière ce succès posthume se cache la trajectoire d’un artiste sensible, discret, qui a lutté toute sa courte vie (il est mort à 36 ans) pour faire entendre sa musique.
Nous commémorons cette année les 150 ans de sa mort.

Quelques extraits pour apprécier ce génie discret au destin fulgurant
Vous trouverez dans cet article des extraits moins connus de l’œuvre de Bizet. Parmi elles, des pièces très adaptées aux mouvements corporels naturels des cours d’initiation musicale Willems® : Jeux d’enfants, et bien sûr L’Arlésienne.
Pour en faciliter les téléchargements, je les ai présentées séparément puis enchaînées, par des interprètes différents.
Voici pour commencer 4 courtes play-listes pour plonger dans son univers coloré !
2 Nocturnes pour Piano
5 extraits des « Jeux d’enfants » (n° 6-3-2-11-12) pour Piano à 4 mains.
Suite pour orchestre : « L’Arlésienne » (1872)
Œuvres pour l’opéra : Deux extraits de « Carmen«
Courte biographie
Né à Paris en 1838 dans une famille de musiciens, Bizet entre au Conservatoire à l’âge de 9 ans, où il se fait remarquer comme pianiste prodige et jeune compositeur prometteur. À 19 ans, il obtient le prestigieux Prix de Rome, qui lui permet de se perfectionner en Italie.
De retour en France, il se heurte aux difficultés du milieu musical parisien : ses opéras peinent à être joués, et Les Pêcheurs de Perles ou La Jolie Fille de Perth ne rencontrent qu’un succès limité. Pianiste exceptionnel, Bizet gagne sa vie en donnant des leçons et en réalisant des transcriptions musicales.
En 1875, il crée Carmen à l’Opéra-Comique. L’accueil est tiède, choqué par le réalisme et la liberté de l’héroïne.
Bizet, épuisé et malade, meurt trois mois après la création, sans connaître le triomphe mondial que cette œuvre allait rencontrer.
Œuvres pour piano
« Premier Nocturne » en Fa Majeur (1854)
Bizet avait alors 18 ans… Par Setrak, Piano (1984)
« Deuxième Nocturne » en Ré Majeur (1868)
Par Setrak, Piano (1984)
« Jeux d’enfants », 12 pièces pour Piano à 4 mains, Op. 22 (1871)
I. L’Escarpolette 0:00 II. La Toupie 2:00 III. La Poupée 3:00 IV. Les Chevaux de Bois 4:45 V. Le Volant (Badminton) 5:55 VI. Trompette et Tambour 7:10 VII. Les Bulles de Savon 9:25 VIII. Les quatre Coins 10:35 IX. Colin-Maillard 12:45 X. Saute-Mouton 14:25 XI. Petit Mari, petite Femme 15:50 XII. Le Bal 18:00
Par Michel Béroff et Jean-Philippe Collard.
Œuvres symphoniques
« Jeux d’enfants », Petite Suite d’Orchestre Op.22 (1871)
Bizet tira lui-même une petite suite pour orchestre à partir de 5 numéros de la suite pour piano (6-3-2-11-12).
Les numéros séparés par l’Orchestre National de France dirigé par Jean Martinon (1972)
La Suite complète par le Royal Concertgebouw Orchestra dirigé par Bernard Haitink (1977)
1. Marche : Trompette et tambour
4. Duo : Petit mari, petite femme
2. Berceuse : La poupée
5. Galop : Le bal
3. Impromptu : La toupie)
La Suite entière
« L’Arlésienne » Suite No1, WD 40 (1872)
Les 2 Suites de « L’Arlésienne » ont été composées initialement pour le Piano. La Suite n°1 a été orchestrée par Bizet, contrairement à la Suite n°2, orchestrée par Ernest Guiraud.
Les Mouvements séparés, par le London Symphony Orchestra dirigé par Claudio Abbado (1981).
Puis au-dessous, les 4 Mouvements enchaînés, par le Berliner Philharmoniker dirigé par Herbert von Karajan (1985)
I. Prélude « La marche des Rois«
III. Adagietto
II. Minuetto
IV. Carillon
Symphony en Ut Majeur (1855)
La Symphonie en ut majeur est une symphonie de jeunesse de Georges Bizet, composée en 1855 à l’âge de dix-sept ans alors qu’il vient tout juste d’obtenir au Conservatoire de Paris un premier prix de contrepoint et fugue et un premier prix d’orgue.
« Bien qu’on n’y rencontre aucune innovation, cette symphonie sonne comme s’il n’y en avait pas eu des centaines écrites avant ». (Jean Roy)
Les 4 Mouvements séparés, puis enchaînés, par l’Orchestre National de Francedirigé par Jean Martinon (1972).
1. Allegro (Allegro vivo)
2. Andante (Adagio) (… avec son solo de Hautbois !)
3. Scherzo (Allegro vivace)
4. Finale (Allegro vivace)
L’opéra – Deux extraits de Carmen
« L´amour est un oiseau rebelle » (Habanera)
Par Teresa Berganza · Ambrosian Singers · London Symphony Orchestra · Claudio Abbado
« Avec la garde montante«
Par The Singapore Symphony Children’s Choir – Singapore Symphony Orchestra (2016) – Quelle diction impeccable !!
Le coin des écoutes comparatives
J’ai choisi 9 cantatrices pour cette écoute, dans un air des « Pêcheurs de perles« : « Me voilà seule dans la nuit ».
Janine Micheau (1957)
Maria Callas (1963)
Mirella Freni (1989)
Julie Fuchs (2017)
Marita Sølberg (2016)
Meigui Zhang (2023)
Kiri Te Kanawa (1989)
Olga Peretyatko (2024)
Barbara Hendricks (1989)
Notez au passage que la russe Olga Peretyatko est dirigée par une femme chinoise, Zhang Jiemin à la tête du Shanghai Symphony Orchestra, devant une salle respectueuse puis enthousiaste à Shanghai.
Quand on dit que la musique est un langage universel qui dépasse toutes les frontières…
Ça serait sympathique de dire en commentaire laquelle de ces divas vous avez préféré dans cet air !…