Écoute  musicale  n°53  Érik Satie
Écoute musicale n°53 Érik Satie

Écoute musicale n°53 Érik Satie

Érik Satie (1866-1925)

Pour fêter 2025, et le centenaire de la mort d’Érik Satie, parrain entre autres, du « Groupe des Six« et précurseur de nombreux courants musicaux du XX°s. allant du surréalisme à la « musique d’aménagement », en passant par le minimalisme et la musique répétitive, je vous invite tout d’abord à (re)découvrir une des œuvres mêlant avec malice sa musique poétique entrelacée avec sa poésie de l’absurde, composées pour illustrer les gravures de Charles Martin, le tout rassemblé dans un magnifique ‘livre’ publié en 1914.

J’ai réalisé une vidéo présentant les gravures auxquelles j’ai associé les commentaires figurant sur la partition, et choisi l’interprétation (1997) du pianiste Pascal Rogé. Vous pourrez voir au bas de cet article d’autres propositions de réalisations en concert, notamment par des élèves d’une école de musique slovène.

Suivent Six propositions d’écoutes courtes ne donnant qu’un petit aperçu de l’œuvre fantasque et attachante de Satie.
Les détails concernant les pièces présentées figurent plus bas dans l’article.
Bon voyage !

Compilation 1 : Œuvres pour piano de 1912-1913
Trois véritables préludes flasques, pour un chien (2’47) / Vieux séquins et vieilles cuirasses (3’55) / Descriptions Automatiques (5’12) / Trois embryons desséchés (6’41)

Compilation 2 : Piano à 4 mains
Trois morceaux en forme de poire

Compilation 3 : Sports et Divertissements.
Version audio avec Pascal Rogé, Piano.

Compilation 4 : Satie et le chant
Tendrement / Trois mélodies / Ludion

Compilation 5 : Satie et le ballet
« Parade » dans sa version originale pour orchestre

Compilation 6 : Satie sérieux
« Socrate » version chant et orchestre

« Erik Satie est attachant par sa personnalité originale. Son humour si particulier voire ironique est l’un des traits de son caractère, son talent naturel lui a permis de fréquenter de nombreux artistes importants de son époque comme Debussy, Stravinsky, Brancusi, Picasso et bien d’autres [Cocteau, Breton, Mallarmé, Appolinaire, Verlaine, le Groupe des Six…]. Satie intrigue, Satie fascine. » (Roland de Candé)

Bien qu’il ait été initialement inspiré par l’utilisation de l’impressionnisme et du romantisme par Debussy, le rapprochement de Satie avec les mouvements dadaïstes et surréalistes le distingue finalement de Debussy, et son utilisation de la parodie, de l’esprit, de l’humour et des styles non conventionnels sont devenus des marqueurs uniques de son style de composition.

Trois morceaux en forme de poire – Piano à 4 mains

Après l’écoute de  » Pelléas et Mélisande  » de son ami Claude Debussy, Erik Satie, bouleversé, écrit à un ami : « Rien à faire de ce côté-là, il faut chercher autre chose ou je suis perdu. » L’histoire est connue : Debussy lui ayant un jour reproché que sa musique manquait de forme, Satie compose alors les  » Trois morceaux en forme de poire  » !

Jusqu’au bout, il sera taquin : les « Trois morceaux » sont en fait sept, la « Prolongation du même » est entièrement différente de la musique précédente, de même que la « Redite » qui n’en est pas une.
Satie réutilise dans ces pièces quelques unes de ses musiques antérieures (publiées ou inédites).

1. « Manière de Commencement » Utilisation de la Gnossienne du premier acte de  » Le fils des étoiles « , composé en 1891 (également appelée Septième Gnossienne).
2. « Prolongation du même » Utilisation de la chanson du Caf’Conc  » Le Roi Soleil de Plomb  » (vers 1900, inachevée, inédite).
3. Première pièce : « Lentement » Composée en 1903
4. Deuxième pièce : « Enlevé » Utilisation de la chanson de cabaret  » Impérial Napoléon  » (ca. 1901), et de la première version de  » Le veuf  » (ca. 1899) dans la partie centrale.
5. Troisième pièce : « Brutal » Composée en 1903
6. « En plus » Utilisation de sa  » Danse  » pour orchestre (5 décembre 1890, inédit ?)
7. « Redite » Utilisation des mesures 66 à 73 de « Le bœuf Angora » (ca. 1901)

Par Alexandre Tharaud et Eric Le Sage, Piano à 4 mains.

L’humour d’Erik Satie apparaît clairement dans les annotations écrites sur ses partitions : par exemple, on trouve « Vivache » comme variante de « Vivace » dans la Sonatine bureaucratique (qui est une parodie de Clementi). De même, il compose un pastiche de la Marche funèbre de Frédéric Chopin (deuxième pièce des Embryons desséchés), où il écrit « citation de la célèbre Mazurka de Schubert » (Franz Schubert n’a écrit aucune mazurka notoire alors que c’est un des genres favoris de Chopin). On trouve dans sa production musicale de semblables piques à propos de Camille Saint-Saëns, Debussy, etc. Il maniait probablement l’humour sans malice.

Erik Satie est presque toujours qualifié d’ironique, et il est vrai que sa plume pouvait tremper dans du vinaigre. Pourtant je m’accorde avec ceux qui disent qu’il maniait l’humour sans malice, comme son sourire sur cette photo, et avec beaucoup d’autodérision.

Mais que comprendront les jeunes auditeurs qui ne connaîtraient pas le répertoire de Ryméa (de mon temps !) ? Reconnaîtront-ils Maman, les p’tits bateaux, Le Père Bugeaud, Malbrough, Cadet Rousselle, La Carmagnole, et tant d’autres citations ?
Et Satie ne s’en tient pas aux chansons traditionnelles, il cite très souvent ses contemporains, de façon détournée bien sûr…

Gymnopédies I & III

Satie a été le témoin du mariage de Debussy en 1899. C’est dire qu’ils se connaissaient bien. Ce qui permet de comprendre les taquineries et le respect mutuel, qui conduirent Debussy à orchestrer deux des trois Gymnopédies, la 1ère et la 3ème, en inversant l’ordre de réalisation.
Souvent enregistrées, comme d’ailleurs l’œuvre de Satie en général, les Tempi sont très variables, et très souvent interminablement lents…

J’ai un souvenir désagréable d’une intégrale de l’œuvre de piano de Satie par un néerlandais qui se pâmait à chaque accord : soporifique et … hors sujet, comme il le soulignera dans l’introduction des « Trois embryons desséchés » !

Par l’Orchestre des Concerts Lamoureux, conduit par Yutaka Sado.

On pourrait croire alors que sa musique n’est faite que de pirouettes et de dérision non conformisme, comme ses « Trois embryons déssechés » (1913). Ça serait réduire son art autant que son talent… Et son humilité non feinte, car alors âgé de 40 ans et déjà assez connu en 1905 lorsqu’il frappa à la porte de la Schola Cantorum pour y apprendre le contre-point ! Il suivit des cours pendant 3 ans, avec Vincent d’Indy puis Albert Roussel, de 3 ans son cadet.

Trois véritables préludes flasques, pour un chien (1912)

1. Sévère réprimande – 2. Seul à la maison – 3. On joue
Par Anne Queffélec, Piano

Vieux séquins et vieilles cuirasses (1913)

1. Chez le marchand d’or – 2. Danse cuirassée 3. La défaite des Cimbres
Par Anne Queffélec, Piano

Descriptions Automatiques (1913)

Cette série a également été appelée « Descriptions hypocrites » et « Vocations électriques » à différents stades avant leur publication. Le numéro 1 a également été intitulé « Sur un loup » et « Sur un thon ». Dans le système 8, Satie cite la chanson populaire « Maman, les p’tits bateaux  » Dans les parties en 6/8 de « Sur une lanterne », il cite la chanson révolutionnaire française « Dansons la carmagnole ». Et à la fin de « Sur un casque », il trouve pour la première fois la figure ascendante de trois notes qui marquera la levée du rideau dans ses ballets ultérieurs « Parade » et « Relâche ».

1. Sur un vaisseau 2. Sur une lanterne 3. Sur un casque
Par Jean-Yves Thibaudet, Piano

Trois embryons desséchés (1913)

En introduction à cette partition, Satie écrit : « Cette œuvre est absolument incompréhensible, même pour moi. D’une profondeur singulière, elle m’étonne toujours. Je l’ai écrite malgré moi, poussé par le destin. Peut-être ai-je voulu faire de l’humour ? Cela ne m’étonnerait pas et serait tout à fait dans mes cordes. Mais je serai sans pitié pour ceux qui l’ignoreraient. Qu’ils le sachent. »

Le premier embryon desséché parle d’un concombre de mer observé dans la baie de Saint-Malo, et Satie parodie ici une chanson française de 1830 « Mon rocher de Saint-Malo » (De Carpentier n.22 La mia roccia di S… ). La cadence finale parodique est « grandiose » et délibérément pompeuse.

Le deuxième embryon ne parodie pas la « célèbre Mazurka de Schubert », comme l’indique la partition, alors que Schubert n’a jamais écrit de Mazurkas contrairement à Chopin, dont il parodie sans le citer la célèbre marche funèbre de la sonate Op.35.
On y trouve également des éléments de sa marche funèbre posthume (1837, op.72 n°2).

Le troisième embryon cite la chanson française « Le Bon Roi Dagobert ». La « cadence finale obligatoire, par l’auteur », parodie à nouveau les grandioses cadences facultatives « ad libitum », que l’on trouve dans certaines œuvres virtuoses du piano romantique, et qui me rappellent la parodie de Beethoven par Dudley Moore (écoute n°35)

Par Jean-Yves Thibaudet, Piano.

Ci-dessous la partition vous permettra d’apprécier l’humour décalé et absurde de ce pince-sans-rire…

Choses Vues à Droite et à Gauche (Sans Lunettes) (1914)

« Mes chorals égalent ceux de Bach avec cette différence qu’ils sont plus rares et moins prétentieux. »
Par Pascal Rogé, Piano et Chantal Juillet, Violon.
1. Choral hypocrite – 2. Fugue à tâtons – 3. Fantaisie musculaire

Satie et la voix

On ne peut pas évoquer Satie sans parler du métier qui l’a fait vivre : le Caf’Conc’.
Pianiste et accompagnateur, il a collaboré avec de nombreux artistes pour des ballets, scènes de théâtre, etc. Il a aussi composé de nombreuses mélodies dans le goût de l’époque, mais qu’il ne considérait pas intéressantes. Pourtant, selon un de ses amis, Erik Satie s’est souvenu sur son lit de mort qu’il avait écrit quelques belles œuvres musicales, dont  » Tendrement « . Il semblait avoir de l’affection pour cette petite valse écrite 23 ans plus tôt.

Tendrement (1902)

Par Anne-Sophie Schmidt, Soprano et Jean-Pierre Armengaud, Piano

Trois mélodies (1916)

1. La statue de bronze (Texte : Léon-Paul Fargue) 2. Daphénéo (Texte : Mimi Godebska) 3. Le chapelier (Texte : René Chalupt). Par Anne-Sophie Schmidt, Soprano et Jean-Pierre Armengaud, Piano

Ludions (1923)

5 mélodies : 1. Air du rat 2. Spleen 3. La grenouille américaine 4. Air du poète 5. Chanson du chat
Par Anne-Sophie Schmidt, Soprano et Jean-Pierre Armengaud, Piano

Sports et divertissements

Version audio des 21 pièces enchaînées :

1. Choral inappétissant
2. La balançoire
3. La chasse
4. La Comédie-Italienne
5. Le Réveil de la mariée
6. Colin-Maillard
7. La pêche

8. Le Yachting
9. le Bain de mer
10. Le Carnaval
11. Le Golf
12. La Pieuvre
13. Les courses
14. Quatre-coins

15. Le Pique-nique
16. Le Water-chute
17. Le Tango
18. Le Traineau
19. Le Flirt
20. Le Feux d’artifice
21. Le Tennis

Voici un fac simile de la partition qui permet de lire et situer les commentaires de Satie, sur un très bon enregostrement de Aldo Ciccolini.

Voici, présenté en audition, le travail très remarquable des classes de piano d’une école de musique slovène : un niveau à faire pâlir les écoles de musique françaises !… Il faut dire que la norme, en Slovénie, est que les élèves instrumentistes aient DEUX cours par semaine, de 30′ à 45′, ce qui place évidemment la musique autrement dans la vie de ces jeunes (voire très jeunes) musiciens. Il s’agit-là d’une très grande école de 100 professeurs pour 1000 élèves : École de musique Fran Korun KOŽELJSKI à Velenje (33 500 habitants) / Slovénie.

Satie et le Ballet

Parade (1917)

Le rideau rouge de 17m de large par 10m de haut peint par Picasso pour Parade au théâtre du Chatellet.
Le rideau rouge de 17m de large par 10m de haut peint par Picasso pour Parade au théâtre du Chatellet.

Parade est un ballet en un acte de la compagnie des Ballets russes dirigés par Serge de Diaghilev. Il s’agit d’une œuvre collective de commande, écrite par Jean Cocteau, sur une musique d’Erik Satie, chorégraphié par Léonide Massine et scénographié (décors, costumes et rideau de scène) par Pablo Picasso. L’œuvre est inspirée par le tableau Parade de cirque de Georges Seurat. Le ballet est créé le 18 mai 1917 au théâtre du Châtelet à Paris où il fit scandale !

Présentation du critique musical américain R.D. Darrell
« Non content des anticipations dada, Satie fut le premier à créer une « manifestation » du cubisme en musique. Il commence la partition révolutionnaire de Parade en 1915, écrivant pour un orchestre élargi à des machines à écrire, des sirènes, des pistolets, une roue de loterie, etc., et insufflant à la musique un concentré enivrant de rythmes de ragtime et de fragments d’airs entraînants. Ce ballet autoproclamé « réaliste » en une seule scène, avec un scénario de Cocteau, un décor de Picasso et une chorégraphie de Massine, a été l’un des spectacles les plus sensationnels des Ballets russes de Diaghilev lors de sa première représentation à Paris, le 18 mai 1917, sous la direction d’Ernest Ansermet. L' »histoire » n’est qu’un simple, mais judicieux, tremplin pour l’action scénique et, bien sûr, la musique de Satie : il y a une parade de cirque avec un magicien chinois, une ingénue américaine et des acrobates qui donnent des échantillons gratuits de leurs numéros pour inciter les spectateurs à acheter des billets pour le spectacle complet… mais la foule confond cette avant-première avec le spectacle principal et se disperse sans payer malgré les supplications angoissées des acteurs et de leurs trois imprésarios.

Il n’y a pas de véritables pauses dans le flux musical d’environ un quart d’heure, mais ses composantes sont sous-titrées :
Choral / Prélude du Rideau rouge / Prestidigitateur Chinois / Petite fille Américaine / Rag-Time du Paquebot / Ragtime Acrobates / Final / Suite au Prélude du Rideau rouge »

Par le Symphonieorchester Radio Luxemburg / Direction – Louis de Froment.

Voici en vidéo une version de PARADE, dans laquelle le ballet est revisité sur une plateforme interdisciplinaire comprenant de la danse contemporaine, de l’animation stop motion, de la marionnette et de la danse de projection, et avec une reprise des costumes dessinés par Picasso : très beau spectacle, avec piano à 4 mains et percussions.

Directeur artistique : Ruben Zahra | Pianistes : Gisèle Grima & Tricia Dawn Williams | Percussionniste : Kristian Schembri | Chorégraphie – Moveo Dance Company | Danseurs : Dorian Mallia & Charlotte Carpentier | Costumes : Ritienne Zammit | Séquence de danse par projection : MAKA Visuals | Animation en stop-motion : Christ Scicluna | Masques et marionnettes : Charles Bezzina | Films en papier : Trevor Zahra | Lumières : Christopher Gatt

Et pour finir en beauté, je vous recommande cette pépite d’adaptation de « Parade » en dessins animés sur la version originale pour orchestre, avec des textes incrustés tirés des (très nombreux) écrits de Satie…

Satie mystique

Après une période mystique et un engagement éphémère chez les Rose-Croix dans les années 1890, Satie s’est éloigné de la religion sans cesser tout à fait de croire. Il fréquentait les salons littéraires et philosophiques pour lesquels il composa « Socrate ». Il fut aussi un temps encarté au Parti Radical Socialiste, et même un temps dans les années 1920 au Parti Communiste. Ceci pour souligner que c’était un homme engagé et attaché à vivre selon ses convictions, ce qui permet d’envisager qu’il s’accommoda aussi de sa vie spartiate et ascétique.

Laissez-vous emporter par son « Socrate », qui n’a pas à rougir après le « Pelléas » de Debussy, toute proportion gardée…

Socrate (1918)

« Socrate », composée entre 1917 et 1918 à la demande de la Princesse de Polignac, est une œuvre en trois parties basée sur des textes de Platon (Symposium, Phèdre, Phédon).

La version pour orchestre, représentée pour la première fois le 7 juin 1920, fut considérée par le public comme une plaisanterie, pour la plus grande mortification de Satie.

Pourtant, le musicologue Henry Prunières qualifie la partition d’œuvre « en tout cas originale, spontanée, sincère, exempte de tout pédantisme, de toute affectation », et souligne que

« Socrate va troubler ceux qui ne voient, en son auteur, qu’un humoriste, un Alphonse Allais de la musique, sans pressentir la portée de ses créations […] Qu’une telle musique ne soit pas un instant monotone, ni languissante, c’est le miracle […] Spectacle bien rare que celui d’un artiste créant son chef-d’œuvre à cinquante ans passés ! »

1. Portrait de Socrate (Le Banquet) / 2. Sur les bords de l’Illissus (Phèdre) / 3. La Mort de Socrate (Phédon)

Version pour chant et orchestre, par Jean-Paul Fouchécourt, Ténor et l’Ensemble Erwartung / Bernard Desgraupes, (1993).


J’ai beaucoup de mal à mettre un point final à cet article, tant je vais de découverte ene découverte, chaque fois avec plus de plaisir et d’admiration pour ce Satie que je croyais connaître.
Ci-dessous une vidéo réalisée par la Ville d’Arcueil à l’occasion du 150ème anniversaire de sa naissance. Portrait et témoignages très intéressants.

Si comme moi vous avez envie d’en écouter davantage, visitez une chaîne YouTube qui lui est consacrée et à laquelle j’ai emprunté beaucoup d’extraits présentés ici : UC0ml7woQkyxsdlMjs3d-bTA


Entr’Acte – Court métrage de René Clair (1924)

Entr’acte est un petit bijou du cinéma expérimental montre encore l’ouverture de Satie à toute nouvelle forme de création.
C’est lui qui composa la musique de ce film muet, et qui joua dans la première scène avec le peintre Francis Picabia.
Notez qu’il attendit que le film fut achevé et monté pour en composer la musique en fonction des images.

Malheureusement le film n’est pas accessible, la diffusion en étant bloquée par Pathé au nom des droits d’auteurs des ayant-droit de René Clair (jusqu’en 2051…),
Comme je trouve dommage de ne pas compléter cet article par une des dernières œuvres de Satie, je me suis néanmoins amusé (et permis) de glaner les extraits publiés sur YouTube, parfois dissimulés au milieu d’autres films, parfois sans le son, et j’ai plus ou moins réconstitué l’ensemble pour une diffusion qui doit rester privée (à cause de Pathé). Vous avez accès à mon collage ici : https://youtu.be/3kPVVFKz_sA

Ci-dessous, quelques extraits disponibles sur YouTube…

Et voici la dernière scène : course poursuite derrière un corbillard…

Pour terminer, voici une interview de René Clair à propos de ce film et sde a collaboration avec Satie et Picabia,
https://www.lacinetek.com/fr/film/entr-acte-rene-clair-vod
A la fin de ce court documentaire, René Clair donne son point de vue sur le sens de l’avant-garde opposée au conformisme. Qu’en serait-il aujourd’hui ?…

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