Écoute musicale n°43
Écoute musicale n°43

Écoute musicale n°43

Igor Stravinsky (1882-1971)

Igor Stravinsky

Pour entrer avec … délicatesse dans l’univers particulier de Stravinsky, de « L’histoire du soldat » (1917).

Extrait de l’article de Wikipédia : L’Histoire du soldat est un mimodrame (musique de scène en forme de mélodrame) composé par Stravinsky en 1917 sur un texte de Charles-Ferdinand Ramuz pour trois récitants (le Lecteur, le Soldat et le Diable) et sept instrumentistes (violon, contrebasse, basson, cornet à pistons, trombone, clarinette et percussions).

Elle est postérieure aux grands ballets stravinskiens et précède sa période néoclassique. Le musicien est alors réfugié en Suisse du fait de la révolution russe, et Serge de Diaghilev, lui-même exilé, ne peut guère l’aider. Il est alors présenté à Ramuz par le chef d’orchestre suisse Ernest Ansermet.

Ce ballet-opéra de chambre dont l’ambiance emprunte au cirque ambulant et au jazz comporte plusieurs courts tableaux dont certains sont inspirés de diverses danses (tango, valse, ragtime).

Je vous propose la version de concert dirigée ici par le compositeur, en 1955. Successivement :
1. La marche du soldat (1’43) – 2. Airs au fil de l’eau (2’28) – 3. Pastorale (2’35) – 4. La Marche royale (2’38) – 5. Le petit concert (3′) – 6. Trois danses (tango, valse, ragtime) (5’50) – 7. La danse du diable (1’24) – 8. Le grand choral (2’30) – 9. Marche triomphale du diable (2’10).

Chaque instrument est clairement identifiable, les timbres étant nettement caractérisés, ce qui donne une sorte de transparence à l’ensemble, particulièrement mis en valeur par la prise de son remasterisée. On se demande presque au début ce qu’ils font ensemble, tant les motifs de chacun sont différents ! Bon bain !!

Autre extrait de l’article de Wikipédia :
L’Histoire du soldat illustre à quel point Stravinsky a su intégrer une variété d’influences à son propre langage musical : le paso doble dans la « Marche royale »; les trois danses « Tango / Valse / Ragtime » jouées par le Soldat pour guérir la Princesse; la musique klezmer dans l’instrumentation et le travail des textures; le choral Ein feste Burg de Luther dans le « Petit choral »; l’influence de Bach dans le « Grand choral ». Le musicologue Danick Trottier fait le lien entre ces influences multiples et les expériences acquises par Stravinsky dans le Paris cosmopolite du début des années 1910 :

Dans le rétroviseur de Stravinski au moment il compose l’Histoire du soldat, il y a la France et surtout Paris où il a connu ses premiers succès et où il a appris à se bâtir un langage personnel fait d’appropriations et d’influences provenant d’ailleurs, pour autant qu’elles colorent son langage et lui permettent de développer une singularité artistique. Car le Paris de la Belle Époque est bien le lieu par excellence de la confluence des musiciens et des musiques, surtout dans le cas de celles qui proviennent de loin comme le tango et le ragtime.

Le Sacre du Printemps (1913)

1ère partie : L’adoration de la terre I. Introduction (0:00) II. Augures du printemps. Danse des jeunes filles (3:28) III. Rituel de l’enlèvement (6:27) IV. Rondes de printemps (7:36) V. Rituel des tribus rivales (11:40) VI. Procession des anciens : Le Sage (13:31) VII. Le baiser de la terre (14:10) VIII. La danse de la terre (14:35)

2ème partie : Le sacrifice IX. Introduction (15:41) X. Le cercle mystique des jeunes filles (20:18) XI. L’élue (24:00) XII. L’évocation des ancêtres (25:36) XIII. Le rituel des ancêtres (26:13) XIV. Danse sacrificielle de l’élu (30:09)

Conductor: Teodor Currentzis / Orchestra: MusicAeterna

A voir ! Le ballet « Le Sacre du printemps » revisité par la chorégraphe Blanca Li et l’orchestre « Les Dissonances« , créé par le violoniste David Grimal.
Extrait : https://fb.watch/t_6THp33Id

Le spectacle intégral « Notre sacre » est disponible sur la chaîne Culture de France Télévision disponible jusqu’au 25/03/2025.
Le ballet commence à 34’30. La première partie présente le Rappeur Abd al Malik.
https://www.france.tv/spectacles-et-culture/opera-musique-classique/5989254-notre-sacre.html#section-about

Petrouchka (1910-11), dirigé par Pierre Boulez.

Voir l’historique et l’argument ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Petrouchka

4 tableaux : Tableau I – Fête populaire de la semaine grasse (10′) / Tableau II – Chez Pétrouchka (4’30) / Tableau III – Chez le Maure – Danse de la ballerine (7′) / Tableau IV – Fête populaire de la semaine grasse, le soir (13’29).

Transcription pour piano

À la demande d’Arthur Rubinstein, Stravinsky fit une transcription de Petrouchka pour piano en 1921, sous le titre Trois Mouvements de Petrouchka. Elle reste une des pièces de piano les plus virtuoses du siècle. Stravinsky lui-même n’avait pas la technique nécessaire à la main gauche et ne pouvait pas jouer sa composition. Les mouvements sont :

  1. Danse russe
  2. Chez Petrouchka
  3. La Semaine grasse

Version par Grigory Sokolov :