Anton Bruckner
Je vous propose aujourd’hui de plonger dans un grand bain romantique et mystique d’Anton Bruckner (1824-1896) avec un extrait de sa 9° Symphonie sous la baguette de Sergiu Celibidache.
Le 2ème mouvement est très court (14′) par rapport à la symphonie entière qui dure 1h18’…
Je pense que ce mouvement est une bonne porte d’entrée pour ce compositeur moins connu que ses contemporains Brahms et Wagner. La forme A-B-A habituelle du Scherzo permet d’apprécier les contrastes incessants.
D’allure légère au début, le drame n’est pas loin, puis, comme très souvent chez Bruckner, le calme revient, salvateur, avec une tendresse infinie, comme pour nous donner confiance pour surmonter les difficultés que pourraient symboliser les traits de flèches des cordes… Le Trio, partie B, suit le même déroulement.
Vous pourrez noter l’importance de l’accord Augmenté, non résolu puis traité chromatiquement pour enfin se résoudre dans une explosion… Et savourez les silences !
Je n’en dis pas plus, espérant que comme moi vous serez pris dès les premières secondes par un pli de votre âme, et relâché haletant dans l’attente du 3ème mouvement… Pour ça il faudra prendre plus de temps et écouter l’œuvre dans son intégralité…
Voici l’enregistrement intégral de ce chef-d’œuvre absolu…